"Aïe, aïe, aïe, mon fils"

L'Echo Beaujolais- Janvier 2014 :



Décembre 2013

La rencontre avec Joseph Calhoun, l'illustrateur de mon livre
pour le journal en ligne : L'échos du Jura


Décembre 2013

Rencontre avec Joseph Calhoun, l'illustrateur de mon livre ...
Article du Progrès, décembre 2013


Décembre 2013

Parution du Progrès suite à ma dédicace à Francheville

Décembre 2013

Journée Dédicace ce samedi 7 Décembre 2013  à Francheville !

Il faisait beau dehors en ce mois de décembre mais de nombreuses personnes sont quand même venues me voir ( sous les néons) et d'autres me découvrir !
Merci à tous, un beau moment d'échanges et de solidarité pour la Ligue contre le cancer ...


Octobre 2013

Aïe, aïe, aïe, mon fils - Extrait ...

— Zou, tu vas pas nous saouler avec tes histoires de juifs. Une bonne tranche de jambon, ça n'a jamais fait de mal à personne.
Mais la vue de ces tranches s'agitant devant moi n'était rien comparée à l'odeur
[…]
— Zou, mais pourquoi D. aurait-il créé le porc et le jambon si ce n'était pas pour le manger ?
J'aurais pu lui dire que certains pouvaient et d'autres pas […]
— Profite Zou, si tu dois aller en enfer, que ce soit pour une bonne raison.


Consulter le dossier de presse Editions Baudelaire



Octobre 2013

Aïe, aïe, aïe, mon fils - Extrait ...

— Tu vas bien mon fils ?
Beaucoup de voisins sont pieds-noirs, et chaque fois que je les croise dans les escaliers,j’ai droit à cette réflexion :
— Oh Denis, tu vas bien mon fils ?
À les entendre, je suis le fils de tout le monde, de tout le monde sauf de mon père.
Quand je vais voir la famille, j’entends encore cette phrase :
— Denis, tu vas bien mon fils ?
À croire que cela se voit tellement que je n’ai pas de père, que le monde entier veut m’offrir sa paternité en guise de cadeau et moi je réponds poliment :
— Oui ma tante, oui mon oncle, oui monsieur, oui madame.
Et ma mère, une vraie mère juive, elle m’aime pour dix, et ma grand-mère qui en rajoute :
— Bonjour mon fils, tu vas bien mon fils ?
Ne peut-elle pas juste m’embrasser et me dire :
— Bonjour.
Et arrêter de me dire : « comme il a grandi, comme il est gentil », et surtout, « tu vas bien mon fils ? » avec cet accent de là-bas, cet accent que je ne supporte plus, cet accent qui m’écorche les oreilles, cet accent qui me rappelle que je suis de là-bas, de ce pays, de l’Algérie dont je suis orphelin à tout jamais, un orphelin sans accent, un orphelin sans passé.
Puis, il y a les amis qui s’y mettent et surtout
Raoul qui n’est pas de là-bas, mais qui a plus l’accent que moi.
Aujourd’hui, je fête mes quarante-cinq ans et j’entends encore mes tantes et mes oncles me dire :
— Oh Denis, tu vas bien mon fils ?
À croire que je serai un fils toute ma vie, moi qui suis père de quatre enfants, faut-il que j’en fasse dix pour qu’on me reconnaisse enfin comme père ?
Mon père va mourir. Il est malade. Quand je le vois, je lui demande :
— Oh, mon père, tu vas bien mon père ?
Il ne dit rien. Parfois, je pense que je ne suis pas son fils. J’ai envie de l’entendre hurler :
— Oui, mon fils, je vais bien mon fils, et toi tu vas bien mon fils ?
Mais il se tait. Il est mort depuis longtemps déjà, la maladie peut-être, non, l’indifférence. La haine l’a tué depuis son premier jour. Je pense souvent à la mort de mon père. Je pense souvent à mon père. Je pense souvent au cimetière où reposera un jour mon
père, au jour où mon père sera enterré. Ce jour-là, je croiserai dans une allée ou devant sa tombe, ma tante Annette ou un vieil oncle qui m’embrassera affectueusement en me disant :
— Oh Denis, tu vas bien mon fils ?
Avec cet accent, cet accent terrible qui fait qu’on ne sait jamais si celui qui le dit, le dit avec tendresse, compassion ou mépris.
Je regarderai alors le cercueil, où enfermé, mon père se taira pour toujours. Lui qui n’a jamais rien dit, lui qui n’a jamais dit :
— Oh Denis, tu vas bien mon fils ?



Octobre 2013 :

Aïe, aïe, aïe, mon fils - En bref ...


Portrait d’un jeune homme juif,  issu d’une famille juive, où le paraître prend le pas sur l’être, où les silences sont plus bruyants que les rires. Sous l’oeil indifférent de parents qui se déchirent, Denis part à la recherche de sa propre identité et apprend à construire sa vie en acceptant sa différence.
Ce récit nous emmène dans les coulisses de la vie de ce jeune homme, dans sa quête pour devenir homme. Son chemin de vie s’est petit à petit construit, surmontant divers obstacles : le regard des autres sur ses origines, l’univers cruel de l’université, la recherche de ce sentiment qu’est l’amour...
À travers ce récit sensible et réaliste, teinté d’une pointe d’humour et de fiction, Denis Azoulay soulève les questionnements qui traversent chacun d’entre nous, dans une période charnière de la vie, le passage dans le monde adulte.


Octobre 2013 :

Vient de paraître : 
Aïe, aïe, aïe, mon fils - Aux Editions Baudelaire




1 commentaire :

  1. un livre a lire ..entre réalité tradition et fiction ça va vite ..un peu comme la vie d' aujourd’hui..un livre de nos jours malgré son action quelques années auparavant.
    j'ai aimé ..a quand le 3 eme?

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